[G2] Tel le phénix...

« Aaaaaaaaaaahhhhhh »



Une douleur lancinante déchirait le bas-ventre de la jeune femme. La sueur perlait sur son corps tout entier alors que dans ses yeux, la flamme, symbole de sa force et de son envie de vivre, s’était éteinte.




« Allez Kara, encore un effort, il arrive ! »




Curtis assistait au travail, il lui tenait la main, l’encourageait pour qu’elle ne laisse pas tomber. Il avait formé cette petite pour qu’elle devienne la meilleure. C’est ce qu’elle avait été jusqu’il n’y a pas si longtemps. La mort de son frère l’avait bouleversée plus qu’elle n’avait voulu l’admettre. Elle ne pourrait plus jamais remonter la pente.




« Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh »




Kara serra la main du vieux colonel si fort que celui-ci sentit les cartilages inter-phalangiens se rompre. Mais, lui, n’émit pas un cris. Sa douleur n’était rien comparée à celle de la jeune femme qui se sentait partir en même temps qu’il arrivait. Elle avait peur, cela se voyait dans ses yeux, peur de partir avant de l’avoir vu.



« Courage Kara, courage, tu es forte, il te ressemblera, tu verras ! »




Un fin filet de sang se mit à couler de son entre-jambe, les médecins commençaient à blêmir alors qu’ils s’acharnaient pour éviter l’inévitable.



« On va la perdre ! »

« 25 millilitres de propangol, vite ! Faites moi un scanner de l’abdomen, je veux voir comment ça se déroule ! »

« Bien docteur. »


L’infirmière sortit de la salle en courant.


***



Curtis l’avait su avant même de rentrer dans la salle d’opération. La vie s’était éteinte en Kara bien avant que cela ne se voit et si elle «était toujours là aujourd’hui, c’était pour lui, uniquement pour lui !



« Pourquoi donc le père s’est il acharné dans les domaines militaires ! Des recherches plus humaines auraient été aujourd’hui bien plus utiles ! »

« Bon sang, que dis-je ? »



Curtis secoua la tête, l’affection qu’il avait pour Kara avait dépassé celle qu’un professeur avait pour sa meilleure élève et ressemblait plus à présent à celle que ressentait un père pour sa fille, un frère pour sa sœur.



« Voilà !!! »



Deux infirmières entrèrent en coup de vent dans la salle d’opération, poussant une impressionnante machine devant eux. Elles la placèrent au dessus de la jeune femme puis manipulèrent une série petits leviers.

Curtis passait un linge humide sur le front de Kara.



« Merde !

« Docteur ? Qu’y a-t-il ? »

« L’enfant est coincé »

« Il…il est mort ? »

« Non, il se débat comme un beau diable ! »

« Mais qu’attendez vous pour pratiquer une césarienne ? »

« C’est trop tard, il est bloqué sous l’os pelvien, menotté dans le cordon ombilical, si j’ouvre, la mère mourra et le petit n’aura pas plus de chances qu’elle. Autant sauver la mère ! »


« NOOOOONNNNNN ! »





Kara se redressa sur la table d’opération, engageant toutes les forces qui lui restaient dans cette dernière longue poussée.

Le médecin constata, ébahi, le fin filet de sang se muer en une abondante rivière.

Les infirmières, les yeux rivés sur l’écran du scanner virent le bébé décupler de rage et s’efforcer de rompre ses liens, guidé par l’énergie maternelle.

Curtis, regardait le visage de Kara, blanchir à vue d’œil.


Soudain, ce fut une explosion : une fontaine de sang gicla sur le médecin tandis que les infirmières virent le cordon se rompre sous la contrainte des poussées combinées de la mère et de son enfant. Curtis abandonna la main de Kara pour recueillir l’enfant, repoussant le médecin, aussi dégoûté qu'abasourdis .



« Regarde le Kara, il vivra, et serra parmis les plus vigoureux !!! »





Curtis posa l’enfant sur le ventre de sa mère.

Kara lui jeta un coup d’œil, esquissa un sourire puis retomba sur la table, inerte.

Le son de l’électrocardiogramme résonnait, monotone mais obsédant.




Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii




Curtis repris l’enfant, lui donna une claque sur les fesses pour lui dégager les poumons et le forcer à respirer.

L’enfant gigota mais ne cria pas, le regard fixé sur celle qui l’avait mit au monde.




« Oui mon grand, tu es né de l’union de l’huntek le plus intelligent et d’une des cheffes les plus compétentes et les plus puissantes de la galaxie. Hérite de leurs qualité et rien ne te résistera. Hérite de leurs défauts et tu ne serras plus bon à rien. La vie est cruelle, et c’est à moi que reviens l’honneur de t’y préparer. Vient mon enfant, quittons cet hôpital et allons te trouver une nourrice. »



Sans lâcher l’enfant, Curtis alla embrasser Kara, lui referma les yeux, puis sortit de la pièce.


Heureusement pour lui, l’éducation du jeune fils de Kara lui permettrait de surmonter la mort de son élève favorite…

La première dent d'Asha venait de poindre à la surface de ses gencives. L’enfant ne pleurait pas. Il ne pleurait jamais.


Curtis l’observait tout en lui donnant sa panade. Il n’avait jamais vu d’enfant, vivant du moins, et n’était dès lors pas capable de voir que celui qui se tenait devant lui n’était pas normal. Ses nourrices le lui avaient pourtant dit. Mais Curtis ne voulait rien savoir.


De toute façon, il n’avait pas l’esprit à ça. Depuis la mort de Kara, l’Empire de Starconquest tournait au ralentis. Jekar le lui avait signifié. Le territoire de Kara lui même était plongée dans une bienfaisante léthargie. Pourtant, Curtis croulait sous le travail. 15 heures par jours, 7 jours sur 7. Sa seule pause, il la prenait à l’heure de la panade. Kara aurait voulu ce qu’il y a de mieux pour son fils et le colonel ne ménageait pas ses efforts pour le lui offrir. Après les ennui de succession, l’engagement de personnel pour le jeune héritier et la construction d’infrastructures élémentaire, Curtis se lançait à présent dans la relance des activités économique, technologique et militaire. Après viendrait le commerce et la diplomatie.


Mais ce n’était pas le plus important.


Jekar n’était toujours pas au courant de sa paternité, ni de la mort de Kara. Il avait envoyé plusieurs missives afin d’avoir de ses nouvelles, mais depuis un an, plus une réponse ne lui était parvenue. Le Scientifique était plus occupé par l’avancement de ses recherches que par l’état de sa bien aimée, mais sa mort et sa descendance allait lui faire un choc.
Cependant, Curtis avait besoin de l’aide du génie et le moment était venu de le lui apprendre.

Citation :

A : Colonel Jekar, responsable de la section scientifique de Starconquest.
De : Curtis, tuteur officiel du successeur de la Générale Kara, ex-leader de Starconquest.

Mes respects Mon Colonel.


Il est de mon devoir de vous faire part d’une bien mauvaise nouvelle. Kara est décédée voilà près d’un an. Elle a peu souffert. Sa mort est survenue alors qu’elle accouchait d’un enfant qu’elle tenait de vous même, Mon Colonel. Dans ce courage qui lui était propre, Kara a décidé de donner sa vie pour son enfant, elle même trop peu confiante en son propre avenir. Elle a décidé de remettre ses derniers espoirs entre les mains de votre fils.

Ce dernier a maintenant près d’un an.


Kara n’a pas cru bon de vous avertir de sa grossesse, sachant pertinemment bien que celle-ci ne vous intéresserait pas, que vos recherches passent avant tout le reste.

Je vous demande pourtant de bien vouloir me rejoindre sur Commercius afin d’assister à la veillée funèbre de celle qui porta votre enfant et, éventuellement, de rendre visite à ce dernier.



Respectueusement,



Curtis.

Curtis regarda le corps de Kara à travers la vitre. Il l’avait fait conserver dans une chambre frigorifique pour la montrer à son fils. Celui-ci embrassait la vitre chaque fois qu’il passait devant, la saluant d’un « b'jour m'man », « b'soir m'man » ou « Bisous m'man » en fonction de l’heure à laquelle il la croisait.


Maintenant que Curtis avait trouvé le courage de s’opposer à un refus probable de la part de Jekar, il était temps de la porter en terre, aux cotés de son frère Zoltis.



Curtis allait écrire au Comte de Moncor et solliciter la permission de pénétrer les terres de Starconquest.

Citation :

A : Curtis, tuteur officiel de mon Fils.
De : Colonel Jekar.

La mort de Kara m’attriste énormément. Je serrai là dans 12 heures, le temps de m’organiser. La Starconquest tourne au ralentis, ma disparition ne se remarquera pas.

Jekar.

La réponse avait mit 3 jours à arriver. L’homme devait avoir fait un gros travail sur lui même. Ou du affronter une tristesse difficilement imaginable. Mais il venait, et c’était le principal. Curtis allait devoir saisir sa chance et s’entretenir longuement avec le Colonel.

Résumé du conflit Diablo-Starconquest


Curtis finissait à pine de contre-signer les contrats d’obéissance au chef de l’Alliance que les holocanaux directs se mirent à scintiller.




Attaque dans le 5**, alerte ! Attaque dans le 5**, alerte ! …



Curtis jeta un œil sur l’écran puis coupa le son de l’appareil.

Aucune importance. Laissons Gyfarno s’en occuper.

Mais Gyfarno avait peu évolué depuis le départ de Kara. Sa subordonnée, Sierra était à présent devenue la pièce maîtresse de l’Alliance. Bientôt, les messages se succédèrent sur l ‘écran du Colonel.



Ennemi détecté. Engageons le combat.

Ennemi détruit.

Zone sécurisée.

Commençons représailles.

Renforts bienvenus bien que non nécessaires.




La flotte du Colonel Curtis se composait alors de 3 vaisseau de niveau raisonnable mais ceux-ci n’avaient encore jamais servit. Afin de juger de leur efficacité au combat, Curtis décida de les envoyer au front.

Le Zoltis et le Vehementer arrivèrent avant la flotte de Sierra et leur équipages respectifs furent ébahit par les forces en présence. Des centaines de vaisseaux croisaient dans le système. Sans oser passer pour des faibles, les équipages se lancèrent dans le combat sans vraiment y croire. Quelques instant plus tard, il furent rassuré. La plupart des vaisseaux de Diablo ne valaient pas un sous. Les vaisseaux de Curtis remportèrent victoire après victoire pendant quelques heures.

L’arrivée de la flotte de Sierra, impressionnante par sa technologie, coïncida avec les renfort du clan Diablo, mystérieusement enrichis de Poridiens. Un des vaisseaux de Sierra fut abattu sans que les radars de l’Alliance n’eut détecté le vaisseau agresseur. Mais quelques minutes plus tard, il apparu sur l’écran. Le Zoltis fonça sur l’ennemi, le mitraillant de lasers surpuissants. La flotte de Sierra elle s’occupait des planètes de traître.

Le vaisseau de diablo fut fortement endommagé mais le Zoltis subit les foudres de sa riposte. Préférant épargner la vie de ses homme le capitaine du vaisseau ordonna la retraite alors que le Vehementer se dirigeait vers l’ennemi toujours debout. Diablo jugea plus utile de replier son vaisseau que de poursuivre les combat. Il envoya son vaisseau en Hyper mais une dernière salve du Vehmenter fit exploser ce vaisseau surpuissant.

Le reste de la flotte de Sierra pénétra dans le système de Diablo lorsque les vaisseaux de Curtis se replièrent vers un spatioport proche afin de réparer les dégâts qu’ils avaient subit.

Ces deux vaisseaux serraient abattu dans la nuit.
L’Alliance contrôlait la situation jusqu’à ce que des vaisseaux ultra puissant directement venu de la galaxie poridienne débarquèrent. La flotte de Sierra perdit quelques vaisseau et le colonel Curtis 2 de ses trois bâtiments de guerre. Dans la même nuit, le 9** tomba aux mains de l’ennemi. Un des seul système de Curtis. Mais il ne s’en préoccupait guère, pas plus que de la destruction de ses deux vaisseaux, l’équipage étant à terre lors de l’attaque.

Face à cette cause perdue, Sierra s’accrochait, motivant l’Alliance toute entière, et l’idée de retraite qui avait effleurée Curtis un moment s’évanouit.


L’Alliance avait besoin d’une aide extérieure.


Quelques contacts furent prit.

Ensuite, Curtis prit contact avec Gyfarno pour récupérer le contrôle de l’Alliance. Celui-ci accepta.


Quelques heures plus tard, les usines de l’Alliance tournaient à plein régime…