La Nation Florale s'étend

La nation florale avait établit son quartier générale dans la « Robelaz », demeure luxueuse de l’ex-leader d'Hober-city. Thana se relaxait dans une des trois piscines d’intérieur. La température de l’eau y était de 30 degrés. Trop chaud pour nager. Parfait pour se reposer. Un léger bruillard avait envahit la pièce dont le chauffage avait été poussé au maximum. La peau, habituellement ferme, de le présidente commençait déjà à se rider sous l’effet de l’humidité ambiante. Les yeux fermés, jouissant du contact de l’eau chaude sur sa peau, Thana récapitulait les évènements des derniers mois.



Son deuxième coup d’Etat s’était déroulé à la perfection, tout comme le premier. Après avoir conquis l’esprit de la classe pauvre, Thana avait hypnotisé la petite bourgeoisie. Une partie l’avait suivit de bon cœur. Mais quelques riches insensibles au charisme de la jeune politicienne et satisfaits d’un pouvoir laxiste leur laissant l’entière liberté de leurs action dont la moralité était souvent douteuse, avertirent le leader d’Hober-city. L’armée descendit alors dans les rues pour arrêter la représentante de la nation florale. Le peuple fit bloc derrière celle qu’ils considéraient déjà comme leur cheffe. La tension était à son comble. Les soldats lourdement armés faisaient face à des villageois munis, au mieu, de vieux pistolets rongés par la rouille datant de plusieurs siècle. En effet, bien que peu soucieux de la sécurité de son peuple, Zabou avait interdit les armes sur sa planette afin d’éviter que l’on porte atteinte à sa vie.



Thana prit la parole. Seule au milieu des 10 mètres séparant les forces gouvernementales et les insurgés, elle parla une heure durant. Peu à peu, le doute envahit l’esprit des soldats, issu pour la plupart de familles pauvres. A la fin de son discours, Thana s’adressa à l’armée en ces mots :



« Citoyens d’Hober-city, je ne suis pas venue ici pour semer la discorde entre vous. Je suis venue pour vous assurer un avenir meilleur. J’aurais pu bombarder votre planète jusqu’à ce que vous vous soumettiez à ma volonté, je ne l’ai pas fait parce que mon but était de vous aider. Une partie de la population me soutient mais je ne peux prendre la tête de cette planète si vous n’êtes pas tous à mes côtés. Soldats, l’avenir est entre vos mains ! Venez m’arrêter si telle est la volonté du peuple de Hober-city. »


Thana savait parler au peuple. Thana savait embellir la vérité pour le peuple.


Thana tendit les mains vers les soldats. Dans les rangs de ses partisans, la section K était prête à ouvrir le feu et à évacuer sa présidente.

Des troupes gouvernementales, un ordre retentit.

« ALORS BANDE D’IMBECILES ? QU’ATTENDEZ VOUS POUR L’ARRETER ? »

Un vieux général, la deuxième plus grosse fortune du pays, après son leader.

Mais les troupes ne bronchèrent pas.

Un soldat lança son arme vers Thana puis s’avança vers elle. Le vieux général l’abattit, d’une balle dans le dos.

Le chaos fut déclenché…au sein des troupes gouvernementales. Une clameur sourde retentit. Les rangs se déformèrent. Les officiers se rassemblèrent pour faire face à leurs subordonnés déchaînés. Bientôt, les soldats de Zabou prêtaient serment de fidélité à Thana tandis qu’un échafaudage était dressé sur la place publique et qu’une vingtaine de cadavres étaient évacués par la section K.


Thana n’assista pas à la pendaison du général par le peuple en liesse.

Bien qu’elle ne l’approuva pas, elle ,e l’empêcha pas non plus. Elle avait mieux à faire. A la tête de la section K, elle se dirigea vers la demeure de Zabou. Celle-ci était défendue par la garde d’élite d’Hober-city. Impossible de discuter avec ces gens là. Ils font feu au moindre bruit, sans même savoir sur qui ils tirent.

Compter sur l’effet de surprise.

Tel est le secret d’une attaque réussie.


En effet, dix minutes plus tard, la garde d’élite était décimée et Zabou était aux mains de la section K qui n’avait pas perdu d’homme.


Dans sa piscine, Thana ferma les yeux…