La fin du cerveau

Vivre lui était devenu pénible.

Jekar se recueillait sur les tombes de Kara et de son frère et d’un coup, il prit conscience du seul échec parmis ses réussites. Sa vie sentimentale était un néant, la femme qu’il avait aimé était morte, son ami Zoltis également. Il n’avait été au courant de la mort de Kara que plusieurs année plus tard.

Bien sur il était le plus grand scientifique de tous les temps, bien sur il était riche et puissant, ses ambitions premières. Mais c’était tout.

Déprime passagère.


Le doux ballet du vent, heurtant les falaises sur lesquelles est perché le cimetière d’Orion. A perte de vue les dégâts de la civilisation. Mais ce vide si attirant.


Déprime passagère.


Jekar s’approcha du bord. A quoi bon développer pour détruire, à quoi bon la recherche de la puissance pour mourir ?


Déprime passagère.


Jekar regardait son pied se balancer dans le vide. Déjà les plans de son prochain vaisseau l’occupait. Mais un brouillard cotonneux envahit son esprit. Jekar bascula vers l’avant, plongeant sans un cri dans un abîme de mélancolie.


Déprime passagère.


Le cerveau le plus développé de l’huntekité maculait à présent les pierres d’un jardins d’Orion.


Déprime passagère mais lourde de conséquences.




Dans les airs flottaient une délicieuse feuille de papier blanc couverte de quelques mots écrits à l’encre verte.

Citation :

Moi Jekar, lègue tout à mon fils, Asha.

Jekar.